Josée Blanchette | Sept 6, 2013 Le Devoir
On dit souvent qu’il n’y a pas de job plus difficile au monde que celui de parent. Je…
On dit souvent qu’il n’y a pas de job plus difficile au monde que celui de parent. Je suis d’accord. Mais il y a un boulot encore moins valorisant que celui-là : se tenir debout devant une classe de 24 enfants qui ne sont pas les vôtres. Je me prosterne devant ce mur d’enseignantes (notez le féminin) qui s’aligne dans la cour d’école à chaque rentrée. Je suis béate d’admiration devant leurs 25 tentacules indépendants (notez le masculin).
Devant ces hommes aussi, mais on n’en rencontre que 12 % au primaire. Jamais vu un mec enseigner à mon B. Et c’est grand dommage, mais c’est un autre sujet.
Le sujet, c’est le décrochage de tous ces enseignants, hommes ou femmes, 25 % au primaire dans les cinq années qui suivent leur arrivée devant un tableau noir ou blanc, selon les derniers chiffres disponibles au ministère de l’Éducation (2011). Un sur quatre ! Un phénomène en progression. Si les parents décrochaient au même rythme que les profs, il faudrait un ministère des Orphelins du Québec pour pourvoir aux besoins des enfants.
Pourquoi décrochent-ils ? Non, ce ne sont pas les moisissures dans les murs ; quoique le symbole est frappant. Tous les professeurs avec qui je me suis entretenue en viennent à des constats similaires. L’Association québécoise des enseignantes et des enseignants du primaire publiera sous peu un mémoire pour appuyer leurs dires, mettant en cause la précarité, la lourdeur de la tâche, la formation inadéquate, le manque de ressources et… la discipline.
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